jeudi

Statufaction, satisfaction, Statufiction...


Sculpture Mordaza 2008



Pourrai-je aimer un jour ?


Je souhaiterais t'offrir ce que je n'ai plus.
J'aimerais te donner ce que l'on m'a pris.
Pourrai-je un jour te laisser m'envahir
sans me pétrifier ?
Pourrai-je un jour te laisser m'approcher
sans me statufier ?
Vivrai-je un jour
un désir sans frayeur , un amour sans crainte ?
Pourrais- je oublier
Juste une fois
Avec toi.


Mordaza

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Mordaza,
Quelle souffrance émane de vous !
De ce poême, je suis remontée jusqu'au début de vos écrits avec un intérêt grandissant.
Chaque parole est touchante mais un point m'interpelle cependant :
l'inexistence quasi totale de la présence de votre mère dans votre drame. N'était-elle pas présente au moment des faits et après toutes ces longues années ? Si votre père refusait la vérité, n'aviez vous pas la ressource de trouver du secours auprès de votre maman ?
Apparemment, ce ne fut pas le cas. Sa responsabilité ne vient-elle pas cumuler logiquement celle de votre père et, par conséquence, n'en devient-elle autant haïssable qu'il l'est à vos yeux ?
Vous seule avez la réponse.

Avec toute ma solidarité de femme,
Yvette

Mordaza a dit…

Ah! Yvette vous parlez comme mon père... Je me demande même si...